L'athlétisme à la FSG Versoix

 

Développement durable ou catastrophe programmée ?


L’athlétisme à Versoix est bien ancien ! Mais qui se souvient, parmi tous les membres de notre chère société, les noms de nos prédécesseurs ?


Lorsque j’ai commencé, « on » me parlait de Bernard LUSTI (sauteur en hauteur, surtout !). 

Mes « entraîneurs » étaient Rémy CAILLAT(lanceur de disque émérite) et surtout Daniel METTAZ qui cumulait les fonctions de «coach» et continuait de s’entraîner ! Bon décathlonien, Daniel nous a transmis son incroyable énergie avec l’apport des connaissances de Rémy. Gérard JAUSLIN, futur maître de sport, sprinter et hurdler et moi transpirions comme des damnés avec leurs conseils. A cette époque nous étions obligés de nous exiler à Champel, puis plus tard à Meyrin pour « toucher du synthétique » ! En effet, si nous voulions avoir autre chose que nos sous-bois comme lieu d’entraînement, nous n’avions guère le choix. Parfois, Vevey, rejoint en 45 minutes, était plus près de Versoix que le stade du Bout du Monde à Champel ! Belle époque où Pascal SALINA, Claudio PISANI, noms bien versoisiens, et bien d’autres portent haut les couleurs de la FSG Versoix. C’est également à cette période que le « cross de Versoix » est organisé annuellement par la FSG Versoix.

Sébastien WSCHIANSKY fut également un excellent athlète puisque Daniel l’a mené au titre de champion suisse de demi-fond !


Dès 1982, une officielle « école d’athlétisme » voit le jour à Versoix. Très rapidement 15 à 20 jeunes dès 10-12 ans viennent découvrir ce merveilleux sport, -base de bien d’autres d’ailleurs – 2 à 3 fois par semaine. Je suis bien vite obligé d’engager Nicolas LEVRAT, ancien athlète, pour m’épauler.
Puis il nous a fallu faire 2 groupes : les petits et les grands ! Là encore, nous ne pouvons pas tout faire ! Imke KOUBA et Bertrand LEVRAT vont donc tout naturellement nous seconder.
Le groupe grandit, mais la quantité n’est pas seule au rendez-vous : la qualité globale du groupe est tirée vers le haut : Yvonne JENC, Sarah HIGHAM, Dominique NERFIN, Guillaume GERDIL, Joël SNOECKX, Jérôme AMIET, Yves BOLOGNINI, Jérôme BURDET cumulent les performances, les titres de champions genevois, voire romands et même suisse pour Joël !

Olivier BORGOGNON, Joël, Jérôme, Vincent PRIGIONI et Marcel GIGER deviennent entraîneurs d’un groupe d’athlètes versoisiens.

Avec la construction – enfin – de la seconde partie du Centre Sportif de la Bécassière, nos groupes ne diminuent pas, bien au contraire ! Entre 30 et 40 athlètes se relaient chaque semaine sur ce merveilleux outil de travail qu’est ce stade !


Malheureusement, ce qui nous pendait au nez, arrive ! Fort d’un nombre invraisemblable d’équipes, de tout petits à vétérans, le Football Club de Versoix lorgne vers le terrain en herbe au centre de NOTRE TERRAIN !
Certes il appartient à la Commune de Versoix, mais après avoir eu tant de démêlés à « Champ Pauvre » dans les années 70 à 90, je pensais très sincèrement qu’avec la construction d’un stade d’athlétisme, nous allions enfin être chez nous…

Il a fallu très vite déchanter : « merci d’accepter de jeunes footballeurs, sans crampons, sans terrain marqué » !

Puis quelques mois plus tard : « avec des buts amovibles », puis le terrain a été marqué…
Bien des semaines passent, et, comble de « scandale » à mes yeux, en septembre 2005, un jeudi, soir d’entraînement des athlètes : match de juniors au milieu de notre pelouse !
Je vous laisse imaginer des javelots se posant entre 30 et 40 mètres plus loin, au milieu de parents, de frères et sœurs qui suivent leur équipe fétiche !
Nous avons donc renoncé, nous ne sommes pas des monstres, mais la moutarde est montée très rapidement aux nez de Jérôme AMIET et moi-même.
Le comité a été mis au courant le soir même, les autorités communales également. 

Nous n’avons aucune envie de mettre les bâtons dans les roues des footballeurs. Trop contents que la jeunesse versoisienne fasse du sport plutôt que des dégâts dans la commune ! J’ai donc moi-même proposé à Jacques FRITZ un compromis pour l’utilisation de cette surface ! Pourtant quel déchirement… Après avoir consacré 32 ans à l’athlétisme versoisien, je n’ai plus du tout envie de me battre pour avoir ce que, je pense, méritons amplement : la priorité pour nos activités sur un terrain qui n’a pas été conçu pour autre chose que pour la pratique de l’athlétisme.
(En effet, le sous-sol de ce terrain n’a pas été « construit » et drainé de la même manière qu’un terrain de football bien plus sollicité en raison des crampons !)

Joli défi pour les futurs athlètes versoisiens…